Voilà un peu plus d’un an que tout a commencé. Nous avions pour projet la construction d’une maison en bois, mais plutôt assez conventionnelle. Et puis un jour, suite à un après-midi de visite, le grand tournant s’est produit. Un lieu unique et puis une parole déclencheur de tout :
« osez, osez le faire vous aussi ! »
Pour tous les deux c’était évident, nous savions que nous allions le faire nous aussi : construire une maison à ossature bois et isolation en bottes de paille.
Et puis, ce fut le début d’une grande aventure de rencontres, d’ouverture, un véritable cheminement qui nous fait dire que :
plus qu’une maison, nous allions construire un bout de notre vie…
Novembre 2005
Les terrassements commencent. La roche-mère est loin, à 3-4 m une nappe phréatique est partout. Nous allons assuré l’assise de la maison ; faire un vide-sanitaire et des fondations costauds. C’est notre incohérence, elles seront en parpaings.
La précocité de notre réflexion a provoqué ce choix. Aujourd’hui, il serait certainement différent.
Mai 2006
La dalle est finie ! 6 très longs mois se sont passés, l’ossature va pouvoir maintenant arriver.
Juin 2006
Voilà que d’une image sur plan, nous passons à la réalité : notre maison avec un volume et sa hauteur.
Pour cette partie, ossature et charpente, nous avons fait appel à un charpentier. Toute la structure a été dessinée en fonction de notre projet, en fonction des bottes de paille.
En quelques semaines, c’est fini : la maison est montée et s’est même revêtue de son enveloppe. Elle est hors d’eau, hors d’air, grâce à des panneaux de laine de bois. Ils protégeront la paille des possibles infiltrations derrière l’enduit extérieur.
C’est une protection supplémentaire que nous avons prise, est-elle vraiment nécessaire ? C’est un choix que nous avons fait face au manque de recul pour les maisons de ce type dans l’Ouest de la France et dans une vallée humide.
Eté 2006
A nous de jouer maintenant, la grande aventure commence !
Mélange terre-copeaux, murs de pisé et mise en place des bottes de paille sont les tâches qui nous attendent.
Beaucoup de monde passe, une quarantaine de personnes durant l’été.
Le mélange terre-copeaux sera notre isolation intermédiaire, il vient s’appliquer sur les panneaux de laine de bois, entre les tasseaux de contreventement, avant la mise en place de la paille. Le bon dosage : 2 /3 de copeaux de bois, 1/3 de terre, et de l’eau au feeling.
C’est en tout cas très agréable à appliquer, à manipuler.
7 juillet 2006
Les premières bottes sont montées et avec elles l’image de la maison. Tout ce bois, cette paille, on s’y sent déjà bien dans cette maison !
Automne 2006
Le chantier a bien avancé, mais la tâche est encore longue.
Au rez de chaussée, les bottes sont posées, les murs de pisé montés au 2/3.
Pour faire un bon en avant, car c’est plus long que ce que l’on pensait, nous organisons nos premiers week-ends festifs.
Nous sommes séduits par la formule, ça nous fait avancé, et en plus c’est convivial. Nous rencontrons tout un tas de personnes sympas, intéressantes et qui participent à notre cheminement. C’est riche, très riche !
Novembre 2006
Nous commençons les enduits :
terre à l’intérieur,
chaux-sable à l’extérieur
